Récit de Olly Wilkins
Photographies de Roo Fowler
Lorsque j’ai reçu mon tout nouveau SAM, je suis immédiatement tombé amoureux de la couleur et je n’ai plus eu qu’une seule idée en tête. Je m’étais toujours demandé s’il serait un jour possible de rouler dans les dunes abruptes que j’avais déjà vues à la télé dans des documentaires sur la nature. Et le Sahara me paraissait être une perspective très lointaine. En tous les cas, sûrement pas un endroit dans lequel on puisse rouler à vélo. Mais le SAM est arrivé comme un signe ! Il fallait que je le tente. J’ai appelé mes amis Roo et Ben, et nous avons réservé nos vols.
Nous avons voyagé jusqu'à Marrakech, en sachant très bien que tout cela ne servirait peut-être à rien. Mais durant le trajet en voiture de 10 heures à travers les montagnes de l’Atlas, nous étions malgré tout super excités à l’idée de découvrir les dunes. Rien. Rien que du SABLE à perte de vue. Dix heures de route à travers des paysages montagneux à couper le souffle pour enfin distinguer les premières dunes à l’horizon.
J’ai monté mon SAM avant la tombée de la nuit et poussé mon vélo jusqu’au sommet de la dune la plus proche. Je suis passé par dessus le guidon plusieurs fois jusqu'à ce que je décide de m'arrêter là pour la soirée, en me disant que je n’arriverais peut-être pas à enchaîner un seul virage dans le sable profond. Nous avons décidé que pour réussir le mieux possible à descendre une dune, il nous fallait gravir vers les plus hautes. En dévalant le côté le plus raide de la dune, on s’est rendu compte que ma trajectoire effectuait comme un descente de snowboard en poudreuse. C’était vraiment incroyable. Et à partir de ce moment-là, on a compris que c’était possible et on s’est mis en quête de la descente de dune parfaite. Dans toutes les photos, ce que l’on voit ce ne sont que des premières descentes parce qu’on ne voulait pas qu’il y est d’autres traces de passage de pneus sur les prochains clichés. Maintenant je comprend ce que ressentent les snowboarders !
"Je ne sais pas pour les autres mais moi je passe ma vie à me demander si je peux descendre toutes sortes de trucs. Les champs sur le côté de la route deviennent doubles. Les volées de marches dans les boutiques du quartier deviennent une obsession alors que je devrais vraiment plutôt penser à autre chose. Mais en fait non, je devrais pas. J’ai eu vraiment la chance de pouvoir regarder des trucs à faire et de pouvoir en plus rouler dessus. J’ai eu la chance de pouvoir me rendre dans les endroits les plus dingues sur un coup de tête. Et peut-être, mais vraiment peut-être, que les sujets qui occupent mes pensées sont des trucs qui peuvent se faire à vélo. Et même si on ne peut pas les faire à vélo, l’aventure vaudra au moins quand même le coup, pas vrai ? !"
Pour résumer notre voyage : rouler dans les dunes de sable ce N’EST PAS facile. J’ai dû me prendre beaucoup de gamelles avant de comprendre que l’avant du vélo plonge très facilement dans le sable et que ça te fait passer par-dessus le guidon. C’est éreintant physiquement de se déplacer dans les dunes. Et c’est très difficile de pousser son vélo au sommet à chaque fois. Le sable est un terrain imprévisible et tu ne sais jamais à quel endroit il sera trop mou pour rouler. MAIS, de temps en temps tu arrives à faire une descente qui fait que ça vaut vraiment le coup d’essayer. D'énormes dégringolades, de la grosse vitesse et des virages à vélo façon poudreuse !
Mon père a filmé tout le voyage sur sa caméra et Roo a également fait de superbes photos. C’est sans nul doute les plus longues plages d’essai que j’ai jamais effectué pour tester un vélo, mais en même temps c’était une aventure digne de ce nom. En plus, les couleurs des dunes et celle du vélo étaient parfaitement assorties et ça, vous DEVEZ l’admettre ! Est-ce que ça vaut le coup ? Oui je pense.